« Fou, inoubliable, historique », le judo français s'est ambiancé au Club France
Le Club France a vécu une soirée d'anthologie samedi 3 août, au sortir d'une incroyable médaille d'or du judo français. Cette équipe de 14 athlètes, aux liens fraternels, a été fêté par des supporters français chauds bouillants.
La journée du samedi 3 août 2024 restera gravée dans les mémoires. Trois ans après Tokyo, le judo français a de nouveau réussi l'exploit de battre le Japon pour remporter l'or par équipe mixte, à la maison. Le résultat est impressionnant, mais la manière l'est tout autant. Cette équipe de France revient de loin. Menés 3-1, les tricolores se sont remis la tête à l'endroit grâce à un Joan-Benjamin Gaba des grands jours, avant que Clarisse Agbegnenou ne l'imite. « On ne s'attendait pas à ce scénario » a rembobiné Romane Dicko.
Au moment où la roulette a tiré au sort « +90 kg », la foule du Club France s'est enflammée. Teddy Riner allait se présenter sur le tatami pour le combat le plus crucial, au golden score. « Pourtant, rien n'était encore fait » a tenu à rappeler Shirine Boukli, médaillée de bronze en individuelle. En patron, Riner a mis à terre Tatsuru Saito, offrant la plus belle médaille au camp français. Les supporters français sont devenus totalement fous. « Cet homme est sur-humain. Je pense qu'il faudrait faire des tests », s'est amusé son coéquipier Aurélien Diesse, vrai showman lors de la célébration au Club France.
« Hier soir au Club France, j'ai vu des gens pleurer de joie »
Cette remontada a emmené le Club France en ébullition, pendant de longues minutes. Teddy Riner est devenu l'athlète français le plus titré aux JO d'été. Mais au-delà de cet exploit individuel, le judo français a surtout ramené dix médailles, à domicile. C'est justement dans le jardin du Club France que des milliers de spectateurs les attendaient quelques heures plus tard pour leur première célébration. Danse, chant, clapping, Marseillaise... les judokas Français leur ont rendu la pareille. « C'était un cadeau pour le public qui nous a tant donné pendant la semaine. Il fallait lui rendre ce qu'il nous a donné » a avoué Romane Dicko. Digne d'une soirée de Coupe du Monde, l'ambiance était totalement folle. « Quand on est monté sur scène et qu'on a vu tout ce peuple français ensemble, c'était magnifique. On a profité de l'instant ! », a savouré Aurélien Diesse avant que Sarah-Léonie abonde. « Ce que je retiens, c'est de la joie. Ces Jeux sont fous. J'ai des étoiles plein les yeux ».
Elle n'a pourtant pas rêvé. Des milliers de spectateurs étaient là pour eux, à l'extérieur comme à l'intérieur de la Grande Halle. C'est d'ailleurs ici que la deuxième ovation a eu lieu. Sous les paillettes et confettis, les tricolores ont repris un shot d'énergie à l'image de Marie-Eve Gahié, qui a joué la pom pom girl sur scène. « Célébrer ensemble, c'est une joie. Je suis tellement reconnaissante de tous ces gens qui ont fait le déplacement ». Joan-Benjamin Goba a eu le droit à son moment de gloire, porté par ses coéquipiers. A nouveau, une chanson qui lui était dédiée a retenti dans la salle. L'un des héros de cette finale a savouré. « Hier soir, au Club France, j'ai vu des gens pleurer de joie, ça m'a fait plaisir ».
« Des Jeux mémorables »
Lunettes de soleil sur le nez, téléphone à la main, Shirine Boukli était missionnée d'immortaliser ces moments de fête pour l'équipe. « On a jamais eu ce soutien de toute notre vie. C'était magique. J'aimerais le revivre encore tellement c'était beau. C'est fou comme le sport connecte les gens ! » a-t-elle dit, au lendemain de ces scènes de liesse.
« Une soirée de dingue. Une équipe de fou. Un public extraordinaire ». On ne pouvait pas mieux résumer cette soirée que ne l'a fait Madeleine Malonga. Au lendemain de cette soirée d'anthologie, ils ne retiennent qu'une chose : ils sont champions olympiques, et ce, pour toujours. « Ce qui est le plus marquant c'est quand les étrangers disent qu'ils n'ont jamais vu une ambiance comme ça. On a vécu des Jeux mémorables ». Le mot de la fin revient au grand patron de cette journée historique, Monsieur Teddy Riner. Rendez-vous dans quatre ans !