« Un truc de malade » : Johanne Defay a adoré l'ambiance du Club France
A 30 ans, Johanne Defay est entrée dans l'histoire du surf. A Teahupo'o dans la nuit de lundi 5 à mardi 6 août, la surfeuse tricolore s'est imposée en petite finale face à la Costaricienne Brisa Henness pour s'offrir la médaille de bronze, première médaille olympique du surf tricolore. 48 heures plus tard, elle a célébré sa médaille au Club France.
Casque noir sur la tête, maillot rose sur les épaules, Johanne Defay a fait exploser la fan zone de Tahiti dans la nuit de lundi 5 à mardi 6 août (sur le fuseau de la métropole). Mais aussi le petit clan familial, en vacances dans le Sud-Ouest. Il a suivi par évidence sa compétition, en pleine nuit, en direct d'un camping sur l'écran d'un téléphone. Croisée au Club France, sa maman, très émue s'est confiée. « Je suis très fière d'elle après tout ce qu'elle a surmonté. Cela fait des années qu'elle domine le circuit mais elle n'avait jamais été mise en valeur. Elle le mérite ». La surfeuse de 30 ans a réalisé quelque chose de grand sur les vagues de Teahupo'o. Elle a offert au surf français la première médaille olympique de l'histoire, de couleur bronze.
48 heures après sa médaille à Tahiti, elle célèbre au Club France
Après une élimination cruelle en demi-finale, elle a parfaitement dominé la petite finale. L'addition des deux meilleures notes sur 10 lui a permis d'atteindre les 12,66/20. Son adversaire, la Costaricienne Brisa Henness n'a pas dépassé la note finale de 5/20. « J'ai versé ma petite larme dans l'eau, a-t-elle dit, une fois le pied sur le terre ferme. C'est fou. Je suis fière de moi mais c'est toute l'équipe de France qui a été géniale ! ».
Alors, forcément, à plus de 21h de vol de la Polynésie Française, les fans de surf du Club France ont activé leur réveil pour suivre le parcours remarquable de la native du Puy-en-Velay. Au pavillon de la Fédération Française de surf, on ne tarie pas d'éloges envers la médaillée de bronze olympique. « Elle est montée en puissance tout au long du circuit. Ça m'a donné trop envie de suivre les compétitions », souligne Axel, pratiquant de surf. Ça va donner un coup de projecteur pour le surf français ». La prestation de Kauli Vaast l'a aussi impressionné. Le Français a remporté l'or quelques minutes après Johanne Defay. « La seule fois que j'ai fait un tube, j'ai cassé une planche », plaisante Axel, habitant de Loire-Atlantique.
« Je suis ravie d'être là et de profiter »
48 heures après son exploit, Johanne Defay est rentrée en métropole, à Paris. Si elle a profité du décor polynésien et de sa culture, tout en étant « dans sa bulle », elle avoue que le changement d’environnement « fait bizarre ». Mais la pépite du surf français est « ravie d'être là et de profiter ». C'est chose faite.Le Club France l'a accueillie à bras ouverts en toute fin de soirée. Ce bain de foule l'a rendue très heureuse. « Je savais que c'était la folie à Paris. Ce qu’on vit avec les supporters français pendant les 15 jours, c’est un truc de malade! » a-t-elle savouré. Une fois le show passé, elle a enfin pu profiter de ses proches, sa maman, sa sœur, ses cousins et son mari Simon Paillard, qui est aussi son entraîneur pour... six petites heures. Demain, aux aurores, chacun prendra la route de la maison, cette-fois, sur l'île de la Réunion.