Titouan Castryck en argent, Léon Marchand en finale … ce qu’il faut retenir de cette 6ème journée au Club France !
Le mois d’août a débuté avec déjà 26 médailles au classement officiel pour la France (8 d’or, 10 d’argent et 8 de bronze). Si la journée a été un peu plus calme d’un point de vue des médailles ce jeudi 1er août, le Club France n’a pas désemplit, bien au contraire. Titouan Castryck en argent, le sabre masculin célébré, Léon Marchand en finale… découvrez ce qu’il faut retenir de cette sixième journée au Club France.
La fête
Proposée par le chorégraphe Mourad Merzouki, la Danse des Jeux lancée par Paris 2024 pour célébrer les Jeux olympiques et Paralympiques en dansant a été mise à l’honneur au Club France. Et de quelle manière ! Cinq fois dans la journée, des dizaines de visiteurs ont enchaîné les pas de danse au jardin de la Treille. Cette chorégraphie est adaptée aux petits comme aux grands, aux valides comme aux personnes à mobilité réduite, en proposant des pas simples tirés des disciplines sportives. On peut y retrouver des mouvements issus du basket, tir à l’arc, boxe, natation… “5, 6, 7 et 8… en bas, épaule” a lancé plusieurs fois Laetitia, prof de danse. Avec élégance et énergie, elle a donné tout ce qu’elle avait. « Comme j’ai trouvé ça génial, j’ai envie de vous voir une deuxième fois ! » plaisante-t-elle. Ce qu’on veut c’est prendre du plaisir !” C’est chose faite. Les participants se sont exécutés à cœur joie. C’est la fête au Club France !
Les surprises
Pas de médaille pour Madeleine Malonga en -78kg. Préférée à Audrey Tcheuméo, la judoka française a été surprise par la Portugaise Patricia Sampaio et sa technique piégeuse dès le premier tour, sortie par ippon. Pour autant, les visiteurs bien matinaux du Club France pouvaient encore compter sur Aurélien Diesse, en -100kg, vers 11h15. « Allez mon gars! » s’était exprimé un spectateur de la Grande Halle, lors du combat pour le quart de finale. Raté également pour le Français. Pour la première fois depuis le début de ces Jeux, l’équipe de France de judo n’a pas obtenu de médaille. Les supporters ont pu se rassurer très vite, la journée ne faisait que commencer.
L’initiation du jour
Tir à l’arc, gymnastique, escalade, boxe, cyclisme… les pavillons archi folies battent leur plein tous les jours au Club France. Une vingtaine de fédérations sportives ont installé leur stand pour proposer des expositions, découvertes ou initiations. L’une des initiations qui fonctionnent le mieux, à la surprise des non-spécialistes, est celle du tir à l’arc. Une file d’attente d’une cinquantaine de personnes est quasi constante pour tirer, arc à la main, sur une cible située à environ 5m, bien loin des 70m de la compétition olympique. La fédération française de tir à l’arc propose aussi de tester le tir à l’arc en réalité virtuelle, que nous avons testé pour vous. Une manette dans chaque main, casque de réalité virtuelle sur les yeux, le but est de réaliser le maximum de points en quatre manches avec trois coups par manche. Résultat : 49 points ! Pas trop mal pour une première.
La décla
Pas de bonne surprise pour Kévin Mayer. Souffrant d’une blessure à l’ischio-jambier, l’athlète tricolore a annoncé renoncer au décathlon, à la veille du début de l’épreuve. Au Club France, le Français a annoncé être « vaincu » par son corps. « J’étais venu pour faire des performances et faire vibrer le public, non pas l’inverse mais ça ne valait pas le coup de prendre le risque. Paris 2024 était ancré dans mon cœur depuis longtemps. Ça va être un deuil, je le sais”. Une fois la déception passée, le décathlonien a déjà pensé à des jours prochains plus heureux. Il envisage de profiter des JO, de l’autre côté de balustrade. “Depuis le début de ses JO, je vibre comme un taré avec les médailles des Français. Je m’éclate en tant que spectateur. Comptez sur moi pour être derrière les athlètes”.
La Ola
En attendant la célébration des sabreurs masculins médaillés de bronze, la Prairie de la Villette a pris la forme d’une Ola. Une vague de gauche à droite puis dans l'autre sens s’est mise en route avec ces 25 000 supporters, réchauffés par le soleil avant de s’échanger un « Aux armes » entre deux rangées de spectateurs. Sébastien Patrice, l’un des membres de l’équipe s’est confié sur sa technique de l’oiseau, qui consiste à déstabiliser son adversaire en faisant des bonds. “J’ai commencé l’escrime assez tard. Mon frère et son premier entraîneur m’ont mis le pied à l’étrier trois jours avant une compétition départementale. Ils m’ont expliqué les règles de base mais j’ai fait le combat à ma manière avec la technique de l’oiseau, qui est de sauter. Ça a l’air de bien marcher”, sourit l’athlète de 24 ans. Avis de ses coéquipiers ? “Ça nous embête !”, plaisante son frangin, Jean-Philippe. Ces derniers ont repris un bain de foule en toute fin de soirée sur la scène intérieure.
Le chiffre
21,64, c’est le temps en secondes qu’a mis Florent Manaudou pour effectuer son 50m nage libre en demi-finale. Dès son entrée autour du bassin, l'un des chouchous du public Français, porte drapeau du camp tricolore a été accueilli comme un roi. Les supporters du Club France ont retenu leur souffle au départ du plot avant d’encourager le quadruple champion du monde sur toute la longueur. Avec son confrère Maxime Grousset, il s’est qualifié pour la finale qui aura lieu demain. “Il a toutes les chances pour gagner une médaille, vous avez vu comment il est taillé ! dit Mickaël à propos de Florent Manaudou. En finale, tout est remis à zéro »
Le cri
De son célèbre cri de victoire « Tchosé » qui a attisé la curiosité d’un certain Antoine Griezmann, le pongiste Alexis Lebrun, 5ème joueur mondial, s’est qualifié pour le dernier carré de la compétition face au Taïwanais Lin Yun-Ju. « Félix, Félix… » pouvait on entendre dans la Grande Halle de la Villette, poussant le cadet de la fratrie Lebrun. Chaque coup majestueux du petit prince du tennis de table était salué par les nombreux supporters du Club France, à coup de « waow » comme les 7000 spectateurs de l’Arena Paris Sud dans une ambiance de stade de foot.
La perf’
La 27ème médaille du camp français vient du kayak. Titouan Castryck, en slalom, a glané l’argent en finale des Jeux olympiques. A seulement 19 ans, le kayakiste s’est offert sa première médaille olympique. Une folle ambiance s’est emparée du Club France, dans laquelle il a plongé en fin de soirée, dans la foulée de la qualification de Léon Marchand en finale du 200m 4 nages. Le Tricolore a dévalé la scène, brandissant avec fierté le drapeau breton que lui a prêté ses proches. « Il fait chaud ici, vous êtes incroyables ! » a-t-il déclaré. Jamais il n’a connu une telle ambiance dans sa jeune carrière.
Le tant attendu Léon
Il est celui que tout le public français attendait. Léon Marchand a de nouveau prouvé qu’il était le héros de ces Jeux. Il n’apparaissait pas encore sur l’écran géant du Club France que le public martelait déjà son nom, à l’unisson, avant de lancer une Ola géante et de chanter la Marseillaise. Pleine à craquer, la Grande Halle était déjà prête à vibrer et accueillir le roi des bassins.
Vers 22h, le nageur tricolore était arrivé en tête de la demi-finale du 200m 4 nages. Médaillé d’or en 200m papillon, 200m brasse et 400m 4 nages, le Toulousain espère réaliser le quadruplé demain sur cette épreuve. A seulement 22 ans, il donne déjà l’impression que personne ne peut le battre. Et dire que ce n’était que la demi-finale, imaginez l’ambiance demain en finale…