Les RopeStylers font bondir le club France ! 

Brandon, Jefferson, Pauline… Ils ne sont que trois, mais, quand ils prennent leur(s) corde(s)-à-sauter, on dirait qu’ils sont des dizaines, tant ça va vite. Deux performeurs font voltiger les cordes, un est au centre et, dans un chaos organisé, dansent dans cette tornade de ficelles. Impressionnant à voir, cette discipline a été créée dans les années 70 aux États-Unis, dans le Bronx, et n’a cessé de se développer : “Dans le Double Dutch, il faut être trois minimums, après, on peut être quatre, cinq ou plus, en fonction” explique Brandon Mongila, alias Brandonropestylers, “c’est une discipline avec des fédérations, des championnats de France, d’Europe et même au niveau mondial.” 

“Une corde, un short et c’est parti” 

“Il y a deux aspects dans le Double Dutch : la perf, plus académique, et le côté artistique, plus chorégraphique, où on va plus être dans la musicalité, danser dans les cordes…” continue Brandon. Dans chaque prestation, il fait savoir mixer ces deux aspects : “On essaie de mélanger les deux, il faut avoir une bonne condition physique, notamment pour les figures artistiques qui sont assez exigeantes” complète Jefferson Janvier, alias Jeffropestylers. 

La recette pour réussir en Double Dutch ? “Il faut s'entraîner et, surtout, être ouvert d’esprit, regarder à droite à gauche ce qu’il se fait pour s’inspirer” détaille Jefferson Janvier, “on regarde ce qu’il se fait dans les autres disciplines pour les incorporer au niveau des cordes”. 

Si les trois danseurs sont “le noyau dur du collectif” selon Pauline Godezenne alias Popogoropestylers, “il y a toujours d’autres personnes qui peuvent venir, pour participer et mettre leur grain de sel !” 

Cette ouverture d’esprit, cette communion constante avec le public et les danseurs, voilà l’identité du Double Dutch : “C’est une activité accessible pour tout le monde, il faut juste avoir sa corde, un short et après ça part.” Toutes ces valeurs, les RopeStylers l’ont montré au Club France, en faisant venir six curieux sur scène pour participer, en musique, au spectacle. Rythmé par les applaudissements du public, chacun y est allé de son pas, avant que Brandon Mongila ne termine le show, en beauté, avec une acrobatie dont lui seul a le secret.