Quand le Club France, temple du sport tricolore, devient un musée à ciel ouvert
Une semaine et demi après son ouverture, le Club France s’est largement fait connaître comme la première fan zone du pays et comme un immense temple du sport, où l’on peut quasiment tout pratiquer. Aujourd’hui, nous vous en dévoilons une autre facette, portée par certaines fédérations, qui ont décidé de faire de leur pavillon un lieu d’exposition, dans les Archi-folies.
Installée dans la fan zone sud du Club France, la Fédération française de roller et skateboard (FFRS) présente au public une exposition de planches, fixées aux barres de fer, d’œuvres de jeunes écoliers et de clin d’œil à la francophonie.
“On a voulu représenter le milieu de la rue, l’environnement très urbain d’où vient le skate, avec des parpaings et du matériel de chantier”, explique Thierry Cadet, conseiller technique à la FFRS. À ses côtés, une visitrice, Zineb, s’extasie : “C’est vraiment très beau. Je viens au Club France pour la troisième fois mais je découvre seulement maintenant l’intérieur de cet échafaudage presque caché.”
Des bulles d’eau comme dans la rivière
Autre lieu de contemplation, mais cette-fois ci dans la fan zone nord : plongez dans l’ambiance du Canoë-kayak. Le décor a été soigné avec l’école d'architecture de Grenoble, qui a conçu le pavillon. “L’idée était de restituer l’ambiance dans nos rivières, avec des bulles, des jeux de lumière et des couleurs bleu et blanc”, résume Georges Dantin, vice-président de la Fédération Française de Canoë-Kayak. Pour travailler les cinq sens, la FFCK propose aussi des ambiances sonores avec “du bruit d’eau, de nature ou encore des clameurs de stade”.
Dans une première partie de l’exposition, les visiteurs sont sensibilisés à l’environnement. En avançant dans ce musée, ils découvrent les trois embarcations des Jeux Olympiques : la course en ligne, le slalom et le kayak cross. Cerise sur le gâteau, le canoë de Tony Estanguet sur lequel il a glané sa médaille d’or aux JO de Sydney en 2000 est accroché au mur. Le tout, avec l’objectif ultime de fédérer et d’attirer de nouveaux adhérents dans cette fédération qui compte plus de 300 000 licenciés.
Un manège de paille
Toujours dans la fan zone nord, au bout à droite lorsque vous êtes face au canal de l’Ourcq, arrêtez-vous au pavillon de la Fédération française d’équitation. Ici, une espèce de manège de paille est ouverte au public. Dans cette atmosphère très équine, les curieux peuvent découvrir des explications sur le concours complet, le jumping, le dressage… et aussi des détails sur l’usage du blé et son cycle, d’une perspective plutôt écologique. En définitive, au cœur de l’été, ce pavillon offre un coin d’ombre idéal où se reposer et en apprendre davantage sur les sports équestres.
Découvrez l’histoire du rugby
Cette volonté d’exposition didactique est partagée par la Fédération française de rugby. “Notre accrochage poursuit deux objectifs. D’abord, présenter les différences entre le XV et le Seven et, ensuite, montrer l’histoire du rugby dans les Jeux, explique Jordan Roux, élu au sein du comité directeur de la Fédération, en charge du rugby à sept. Peu de visiteurs savaient que le rugby faisait partie des premières épreuves des Jeux, avant qu’ils ne durent que quinze jours.”
À leur tour, les pavillons consacrés à la boxe, à l’athlétisme et au basket se présentent comme des petits musées. Une frise chronologique parcourt les parois de l’espace très épuré et boisé consacré au noble art quand des modules et maquettes présentent les différents sauts des athlètes et que des cages remplies de ballons de basket soutiennent des pancartes historiques et des reproductions de Wembanyama. Un jour ne suffira pas pour tout découvrir. Il faudra alors revenir !
