Ovation pour Zakia Khudadadi 

au Club France

Les larmes aux yeux, Zakia Khudadadi n’en revient pas. Toutes ces personnes sont là pour elle. “C’est exceptionnel, c’est la première fois que je vis ça avec vous, c’est formidable. Je vais continuer à Los Angeles pour une belle médaille d’Or.” Pour prolonger un peu le moment, elle a défilé à deux reprises sur la scène du Club France avant d’assister à une Ola en son honneur.

Car cette médaille de bronze vaut de l’Or. En 2021, la para athlète de 25 ans, née avec une atrophie du bras, fuit le régime afghan après la prise de Kaboul. Dans son pays, être une femme est une honte. Elle est également porteuse d’un handicap et issue d’une minorité discriminée. Sa seule porte de sortie est la fuite. Elle se réfugie en France et trouve à l’Insep, un cadre protecteur.

Une rencontre déterminante 

L’Insep où elle fait la connaissance un an plus tard, en 2022, d’Haby Niaré qui deviendra sa coach. Une grande complicité naît entre les deux femmes. “Ma coach, c’est une star dans ma vie, c’est grâce à elle que je suis là. Elle est aussi championne avec moi et on va toutes les deux aller à Los Angeles !” On retiendra cette image de Zakia Khudadadi, portée par son entraîneuse, tournoyant de bonheur sur la scène du Grand Palais. “Quand on m’a dit que la combattante ne venait pas, que c’est moi qui avait gagné, j’étais choquée, c’est tout bénèf !”

Forcément, elle pense à son pays, aux jeunes filles et aux femmes afghanes. “Cette médaille, c’est pour elles et pour toutes les femmes du monde entier qui sont discriminées.” En remportant le bronze, la jeune taekwondoïste apporte la première médaille de l’équipe paralympique des réfugiés de l’histoire.