Avec l'argent autour du cou, Joan-Benjamin Goba se projette déjà sur Los Angeles

Joan-Benjamin Goba, personne ne t'attendait sur le podium. Elle a quel goût cette médaille d'argent ?

« Elle a bon goût ! Je n'étais pas favori, je crois que pour cette raison, elle est encore meilleure. Elle récompense beaucoup de travail.

Plus de neuf minutes de combat en finale Benjamin, réalises-tu ce que tu viens de vivre ?

Je ne réalise pas encore totalement. Je suis fier de la finale que j'ai livrée. C'est l'image que je veux que l'on retienne de moi, celle de quelqu'un qui ne lâche rien.

Tu pensais à qui sur le tatami ?

Je pensais à moi. Je voulais aller au bout pour moi-même et tout le travail que je fournis tous les jours. C'est une forme de récompense.

Il y a deux jours, aurais-tu signé pour une médaille d'argent aux Jeux ?

De base, je voulais l'or. Mais si on m'avait assuré que j'allais avoir l'argent, je n'aurais pas dit non.

C'est ta première médaille au niveau mondial. Qu'est-ce qui t'a donné la confiance pour réaliser un tel parcours ?

Je me suis tellement entraîné ! La préparation a été bonne, les entraîneurs ont été très efficaces et le soutien du public a été incroyable. C'était chez moi, j'ai défendu le territoire.

Comment as-tu ressenti la force du public ?

Quand j'ai regardé Walide Khyar (battu dans le match pour le bronze en -66kg), ça m'a donné beaucoup de force. L'ambiance dans la salle m'a boosté ! Le public français a participé à ma performance et ma médaille. Sans lui, je ne suis pas sûr que j'aurais réussi cet exploit. J'espère que ça va continuer à fonctionner pour le reste de l'équipe.

Tu n’as que 23 ans, tu es vice-champion olympique, ça promet une belle carrière ? 

J'ai eu l'argent mais je me projette déjà sur Los Angeles. Là je vais prendre quelques vacances mais quand je vais revenir, je vais me préparer pour aller chercher l'or en 2028 ! »