Jour 9 : Un Club France solide comme le bronze, rapide comme Noah Lyles et agile comme un b-boy
Cette neuvième journée au Club France a encore une fois tenu ses promesses, ce dimanche 4 août 2024. “Merci de l’amour que vous donnez à tous les athlètes français, s’est ainsi émue sur scène Camille Jedrzejewski, argentée la veille au tir à 25 mètres.
Le Club France ne pouvait pas rêver mieux comme réveil. Après une soirée de folie, les premiers lèves-tôt faisaient déjà la queue à l’ouverture, à 10h ce dimanche 4 août. Les supporters l’ont compris, passer au Club France est devenu incontournable dans la vie de tout supporter qui se respecte.
Une matinée d’athlétisme
Les supporters français étaient dans les starting-blocks pour suivre une matinée d'athlétisme. Après la qualification d’Hélène Parisot en finale du 200m, les sprinteurs Sasha Zhoya et Wilhem Belocian ont fait leur entrée sur le 110m haies en fin de matinée. Des vedettes attendues par Jonathan, déjà là dans le jardin du Club France. “Sasha fait partie de cette nouvelle génération qui peut espérer une médaille en athlétisme”. Le showman est arrivé troisième de sa série. “Il se démarque par son originalité. C’est le seul qui veut porter des jupes ! C’est aussi pour ça qu’on l’aime, poursuit-il. Il a un brillant avenir, c’est certain”.
Laura Flessel et Auriane Mallo-Breton en dédicace
Peu avant midi, une foule s’est regroupée devant le stand Carrefour de la Grande Halle. Non sans raison. Les épéistes Laura Flessel et Auriane Mallo-Breton se sont prêtées au jeu des selfies et dédicaces. Pour cette famille venue de Nice, c’est un immense bonheur. « C’est le rêve ! On vit un moment magique depuis le début des Jeux, là c’est le ponpon ! C’est magique de pouvoir parler à des athlètes médaillées » explique Emma. « On leur a dit bravo ! » a ajouté Lionel. Leurs filles, impressionnées par le parcours des championnes ont été subjuguées par leurs médailles. « Elles sont lourdes mais trop belles ! » ont réagi Lou et Lily. Ils ont eu le droit à leur photo de famille.
Pierre Gouzou, incognito sur le stand de gym
Sur les pavillons des micro-folies, un invité spécial s’est invité à la fête ce samedi, au stand de gymnastique. Et pourtant, il est passé presque incognito. Pierre Gouzou a obtenu le deuxième meilleur classement du trampoline français en s’offrant la sixième place en trampoline pendant ces Jeux. “L’ambiance était incroyable. Je n’ai pas de regrets, je suis très satisfait de ces premiers Jeux, a confié l’athlète de 25 ans. J’ai fait découvrir le trampoline à beaucoup de personnes. C’est ça qui est magique aux Jeux, surtout à la maison”. Passage express, le gymnaste a prévu d’aller encourager Samir Aït Saïd dans l’après-midi, aux anneaux.
Gare aux chutes au monocycle
Parmi les activités du jour, les visiteurs du Club France ont pu s’essayer au monocycle. Sur une seule roue avec deux pédales, débutants et confirmés ont pu tenter l’expérience. Sans guidon, ce vélo requiert un sens de l’équilibre. “Il faut juste passer le cap de la peur”, indique Benoit, du club Roule ta bille à Paris. La selle au niveau du nombril, un pied sur la pédale puis c’est parti, en tenant les barrières. Les consignes sont données. Ça, c’est la théorie. La pratique, c’est une autre histoire. “C’était épique !”, réagit Agnès qui a réussi à ne pas tomber pendant… 5 secondes. “On a l’impression de réapprendre à faire du vélo. Ça semble facile mais c’est hyper dur de trouver l’équilibre”, explique la quadragénaire. Laurent, lui, est un initié. “Pour être bon, il faut persévérer. Il faut y passer plusieurs heures”. Lui est capable de partir pour des balades de plus de 10km sur la roue de son monocycle.
Le petit Félix devenu grand
Du haut de ses 17 ans, Félix Lebrun a réussi sa quête du bronze. En petite finale, la star du ping français n’a fait qu’une bouchée du Brésilien Hugo Calderano, qui n’est autre que celui qui a battu son frère, Alexis, dès les 1/8ème de finale. Comme une revanche pour la fratrie, le cadet a offert la première médaille de bronze au ping français en individuel depuis les JO de 1992. En larmes dans les gradins, son grand frère a avoué “être fier de lui”. “C’est énorme ce qu’il a réalisé”, a-t-il dit, devant des centaines de spectateurs au Club France. Cette future célébration promet elle aussi d’être sensationnelle.
Une battle footwork pour se mettre en jambes
Vers 17 h, des dizaines de spectateurs gravitent autour du pavillon de la Fédération française de danse. Tous dodelinent de la tête suivant les rythmes de la battle footwork. “Vous ne pouvez pas imaginer à quel point ces mouvements, ces passes-passes, demandent des années d’entraînement !”, lance le speaker, comme pour chauffer la foule. Une parfaite mise en jambe à quelques jours du début de la compétition de breaking.
La boîte de nuit la plus sportive et le festival le plus athlétique
Comme tous les soirs, vers 19 h, la Grande Halle change d’ambiance, portée par une musique tonitruante annonçant les grandes finales. Dans la boîte de nuit la plus sportive de France, des milliers de fans ont pu suivre un haletant relais 4 x 100 mètres 4 nages masculin, au bout duquel Marchand, Manaudou, Grousset et Ndoye-Brouard ont attrapé le bronze.
Et dehors, sur la pelouse de la Villette, devenue le festival le plus athlétique du pays, une demi-heure plus tard, une foule immense acclame une nouvelle fois Camille Jedrzejewski, argentée la veille au tir à 25 mètres. “Merci de l’amour que vous donnez à tous les athlètes français, s’est-elle émue sur scène. Ça restera gravé dans mon cœur à tout jamais.”
Dans la foulée, le public célèbre le bronze obtenu par les Français du fleuret par équipe, contre les États-Unis (32-45).
Une dernière note musicale
Et pour clore sa journée, comme il en a l’habitude, le Club France a mis en avant des artistes français d’aujourd’hui, après avoir vibré devant la finale du 100 mètres masculin et la victoire de Noah Lyles. Sa DJ résidente Claire Marie a su ambiancer les toujours aussi nombreux spectateurs amoureux de sport quand, de son côté, le groupe Berywam a réalisé une nouvelle performance de haut vol : un show construit sur la voix, le beatbox, donnant une atmosphère extraordinaire. De quoi se coucher heureux, après une dernière danse…