Jour 11 : le Club France a encore fait la fête avec le hand, le basket et l'équipe des réfugiés
Déjà le onzième jour au Club France. Cette journée a été marquée par les qualifications en demi-finale du handball féminin et du basket masculin mais aussi par le passage de l'équipe olympique des réfugiés qui a été chaleureusement honorée. Découvrez les temps forts de cette nouvelle journée de fête.
Le Club France se réveille, en cette matinée du mardi 6 août 2024, encore ému de la prestation d’hier au soir de son équipe masculine de basket 3x3, récompensée d’une extraordinaire médaille d’argent. Alors, assez logiquement, le playground bleu, devant la Grande Halle, fait le plein. Des dizaines de visiteurs s’y pressent pour s’essayer au basket-fauteuil, sous les yeux des vice-champions olympiques de la veille (Lucas Dussoulier, Jules Rambaut, Franck Seguela et Timothé Vergiat). “C’est pas facile !”, s’exclame une participante, quand l’animateur l’encourage : “Allez, essaie le parcours de plots, un petit slalom.”
Dany Dann explique le breakdance à des jeunes de Cayenne
“C’est dur, c’est physique, c’est là qu’il faut montrer le haut niveau.” Le b-boy Dany Dann s’adresse, vers midi, à une douzaine de jeunes âgés de 11 à 17 ans du club guyanais de football de l’ASC Karib. Ces adolescents boivent les paroles de l’athlète Guyanais, à l’ombre du pavillon de la Fédération française de danse avant d’assister, samedi, à ses exploits dans le Parc urbain de la Concorde. Venus à Paris spécialement pour les Jeux, ils auront aussi la chance de voir, la veille au soir, la finale du foot masculin entre la France et l’Espagne, au Parc des Princes.
Le handball ouvre le bal…
Après la pause déjeuner, à 13 h 30, la Grande Halle connaît ses premières émotions olympiques de ce mardi. Les Bleues du handball commencent alors leur quart de finale de la meilleure des manières contre les Allemandes avec, d’emblée, un premier arrêt de la gardienne Laura Glauser et l’ouverture du score signée Tamara Horacek. Le Club France lance alors ses premiers applaudissements du jour et commence à se chauffer la voix. Et quand les Françaises obtiennent leur qualification en demi, grâce à une victoire 26-23, la Villette peut entonner sa première Marseillaise de la journée.
…et la réalité virtuelle prend le relais
Après le succès des Françaises, certains s’essayent à tromper à leur tour une portière grâce à un jeu vidéo en réalité virtuelle proposé au stand de la Française des Jeux, dans la Grande Halle. Équipés d’un casque et d’une manette, ils cherchent à inscrire un but contre une gardienne, qui a justement des airs de Laura Glauser. Derrière eux, d’autres animations remportent aussi un franc succès, comme ce “puissance basket”, sur le modèle du Puissance 4. “Allez les filles, plus haut ! Allez Nina !”, y entend-on une jeune femme encourager ses amies, un maillot floqué Wembanyama sur les épaules. Au loin passe la retransmission du match de quart de finale de basket bien réel entre les Serbes et Australiens.
L’équipe des réfugiés honorée par le Club France
Ils ont des histoires dingues. Dans l'après-midi, une vingtaine d’athlètes de l’équipe olympique des réfugiés ont été mis en lumière dans le jardin du Club France. Aux Jeux de Paris, 37 athlètes ont participé à 12 sports différents, un record depuis le début du projet en 2015. Sur scène, ces athlètes olympiques ont tenu à se présenter, un par un, chacun dans leur langue. Certains ont fait l’effort de parler français. La fraîcheur de leur accent a surpris les spectateurs venus nombreux. “Ils sont des exemples de résilience, de courage et d’excellence” a tenu à rappeler Astrid Guyart, Secrétaire Générale du CNOSF. Jamal Valizadeh, réfugié iranien, a combattu hier en lutte. “Je voulais remercier tous les Français. Je jouais à la maison. C’était magnifique”, dit-il, les yeux humides. Après un numéro de la danseuse Manizha Talash, le public aussi a été touché par cette rencontre. “C’était très émouvant. Ils reviennent de loin et voir cette foule applaudir. C’est beau”,raconte Rémi.
Karine veut repartir avec un autographe. « J’ai découvert cette équipe pendant les Jeux. Toutes ces personnes ont vécu des choses incroyables, souligne-t-elle. Ça montre aussi le côté humain, ils sont tous ensemble sous le même drapeau ».
Bain de foule pour l’équipe d’équitation
Comme la tradition le veut désormais depuis dix jours, une haie d’honneur a accueilli l’équipe d’équitation d'obstacle. Le trio composé de Simon Delestre, Olivier Perreau et Julien Epaillard est arrivé sous les applaudissements suivi d’une vingtaine de proches qui voulaient immortaliser le moment. Écharpes, drapeaux tricolores et bretons flottaient dans les airs. Peu habitués aux célébrations grandeur nature, les cavaliers ont pris un plaisir fou sur scène. Selfies, clapping géant, chants et bien sûr, le soleil. Tout était réuni pour passer un moment sympa. “C’est un grand bonheur, merci à tous !” a glissé Simon Delestre.
Line, cavalière depuis 16 ans, mesure l’immense bonheur de voir ces champions de près. “Je les ai déjà vu sur des concours mais là, j’ai pu prendre des photos et les filmer. Ils ont l’air cool !”. Sa sœur, aussi chanceuse, a adoré l’ambiance au Club France.
Succès fou pour le basket sur le terrain…
L’ambiance, justement, s’est poursuivie tout au long de la soirée. A commencer par cette équipe de France de basket, en quarts de finale face au Canada. Dans la Grande Halle, nombreux sont les supporters avec le maillot floqué « Wembanyama » sur les épaules. « Allez les Bleus, tes supporters sont là », a chanté la foule. Dès que les filets du panier tremblaient, la foule exultait. “Ça va le faire !” lançait Clara, dans le quatrième quart-temps. L’ambiance est montée crescendo jusqu’au coup de sifflet final et ce shoot à 11m mémorable d'Evan Fournier qui a fait exploser la Grande Halle. Cette jeune fille aura vu juste. La bande à Batum a arraché la qualification en demi-finale pour affronter l’Allemagne, championne du monde en titre, jeudi prochain. “On a vibré comme jamais ! On était à Lille vendredi pour voir France-Allemagne [en phase de groupe], on était tellement triste de les voir comme ça (défaite 71-85). Là, on a du bonheur dans les yeux”, dit, ému, Jeff. Son fils, Maël, fan de Wembanyama et Cordinier, rêve d’une médaille d’or. “Ils en sont capables mais si on joue les Etats-Unis, ça va être chaud”. “Mais si on peut s’offrir les USA en finale, ça serait le rêve pour tous les amoureux de basket français” a conclu son père.
… et en célébration
Au sortir de la finale d’Alice Finot sur le 3000m steeple et son nouveau record d’Europe, le Club France a fait la fête en musique avec les voix douces de Stephane et Petit K, le fameux groupe Boulevard des Airs et le DJ Zosia Kruk. Entre musique et sport, la prestation remarquable d'hier du basket 3x3 a aussi été célébrée en grande pompe dans la Grande Halle. Les mousquetaires Jules Rambaut, Franck Seguela, Timothé Vergiat et Lucas Dussoulier ont à leur tour pris leur pied, très tard dans la soirée. Un soir de fête qui en appelle d’autres. Le Club France a encore envie de vibrer jusqu’à la fin de la semaine.