La championne olympique Manon Apithy-Brunet se confie au Club France.
Titrée la veille en sabre, l’escrimeuse Manon Apithy-Brunet a célébré, ce mardi 30 juillet 2024, sa médaille avec le public français. De passage au Club France, elle a raconté ses dernières heures magiques.
Vous avez affronté hier, en finale du sabre individuel, quelqu’un que vous connaissez très bien, une amie… Qu’est-ce que cela change ?
C’est idyllique d’arriver en finale et de se dire que, quoi qu’il arrive, la France sera championne et aura deux médailles. On aurait pu se retrouver pour la troisième place et ça, ça aurait été beaucoup moins drôle. On savait que l’une et l’autre méritaient l’or, c’est moi qui l’ai eu mais elle aurait pu l’avoir aussi.
Êtes-vous redescendue de votre nuage ?
Pas tant que ça. J’ai du mal à réaliser que je suis championne olympique. J’ai dormi avec ma médaille. Je la regarde, je la savoure mais j’ai du mal à me dire qu’elle est à moi.
Et donc, ce mardi, tu reviens au Club France, pour célébrer ton titre avec le public. À quoi tu t’attends ?
Je ne sais pas. On en a un peu parlé. J’espère que ça ressemblera à ce que j’ai connu au Grand Palais hier. J'ai vraiment adoré ! Donc, à peu près pareil, ce serait parfait.
Aviez-vous échangé avec Sara avant la finale ?
Non, on n’a pas échangé. On a eu une petite routine toute la journée. Avant chaque match, quand on tirait en même temps, on se faisait un gros câlin en se disant : « Profitons-en, amusons-nous et allons au combat. » Et, après chaque match, on se félicitait. Et, quand on a su qu’on jouerait en finale l’une contre l’autre, on s’est croisés et on s’est juste fait un gros câlin.
Peux-tu nous décrire tes émotions ressenties quand t’as su que tu étais titrée ?
Quand je mets la touche, je me dis : « Wahou, je viens de marquer ce dernier point, de gagner. » Je regarde tout de suite mon mari. Je me retourne vers Sara, on se prend dans les bras. Mon mari me saute dessus, je pleure. Si vous saviez comme ces dernières années ont été difficiles. Depuis huit ans, il m’aide pour cela. Donc pour moi c’est aussi sa médaille. Et le public qui crie la Marseillaise, c’est magique. C’est plein d’émotions que je venais chercher.