« Un challenge hyper sympa » pour le pop-artiste Ysy et son exposition de petits personnages
Ses petits personnages habillent le Club France. Youssef Sy, « Ysy » de son nom d'artiste, a créé une exposition en partenariat avec le CNOSF pendant la durée des Jeux. Il a dessiné des figurines qu'il nomme « Y-cônes » représentant des sportifs olympiques et paralympiques français. Un projet exaltant pour le pop-artiste qui s'est révélé avec sa collection pour Novak Djokovic.
Ysy, peux-tu te présenter en quelques mots pour ceux qui ne te connaissent pas ?
Je suis un artiste visuel qui a commencé sa carrière dans le monde de l'art et du design il y a 11 ans au Japon. À l'époque, j'ai imaginé un concept de personnages que j'ai appelé « les Y-cônes » que j'ai déclinés dans le monde du sport et de la pop-culture. J'ai fait différentes collaborations dans le textile et le sport. Depuis quatre ans, j'ai une galerie d'art dans laquelle je revisite les artistes de pop-culture qui m'ont marqués dans ma jeunesse.
On peut apercevoir des figurines au sein du Club France, elles représentent quoi ?
Elles représentent des icônes du sport français, dans les disciplines olympiques et paralympiques. J'ai voulu les décliner sous la forme « d'Y-cônes » en mélangeant des légendes historiques mais aussi les athlètes actuels qui sont aux JO. C'était un challenge hyper sympa.
Qui peut-on retrouver comme athlète ?
Un médaillé d'or récent qui est Léon Marchand ! Il y a aussi Clarisse Agbegnenou, Teddy Riner, Nikola Karabatic pour qui ce sont les derniers Jeux Olympiques, et bien d'autres.
Les 571 athlètes Français sont-ils tous représentés ?
Non, il y a deux personnages (un homme et une femme) par discipline. En tout, le public va pouvoir retrouver 87 panneaux, d'une hauteur de 2 m, disséminés sur le site.
La particularité, c'est que tu n'as pas voulu écrire les noms de famille ?
Jamais. Ça date du début de mon concept lancé en 2013. Sur le bandeau, je mettais le prénom de mes amis car dans la vie, on appelle tout le monde par son prénom. C'est resté comme une signature.
Cela doit interpeller le public...
Quand j'en parle avec les visiteurs, ils me disent que c'est difficile de trouver. Au contraire, je trouve que c'est très ludique car avec la discipline, le prénom et l'année de participation aux Jeux, on peut retrouver qui c'est. Ça permet de se creuser un peu les méninges.
Vous avez vécu au Japon pendant six ans. Est-ce que ce pays vous a inspiré dans vos créations ?
Bien sûr. J'ai toujours aimé dessiner. Au début, j'ai été inspiré par l'époque du Club Dorothée. Ces dessins animés m'ont apporté une certaine culture artistique. En grandissant, j'ai pu créer mon propre style et développer ce que je fais actuellement.
Que va devenir cette exposition ?
L'idée est de faire signer ces panneaux par certains athlètes. Environ une vingtaine. On pourrait ensuite les vendre pour une cause caritative.
Pour l'instant, le Japon devance la France au classement des médailles. Tu supportes qui pendant les Jeux olympiques ?
La France évidemment ! Si le Japon est mon pays de cœur car j'y ai vécu six ans et que je parle la langue, il n'y a pas photo. Je reste Français.