« Cette médaille, c'est le graal », savoure le kayakiste Nicolas Gestin
Pour sa première participation aux Jeux Olympiques, Nicolas Gestin a réalisé l'exploit incroyable de décrocher la médaille d'or sur le slalom du canoë-kayak. Le Finistérien a apporté à la France la 13ème médaille et la quatrième d'or depuis le début des Jeux samedi. Dans son jardin, il est ravi « d'écrire sa propre histoire ».
Nicolas, première participation aux JO, première médaille, tu ne pouvais pas rêver mieux ?
« C'était énorme. Mon objectif était de mettre un sourire à chaque supporter au bord de l'eau. Au-delà de la médaille, le moment était sensationnel avec le public.
A 24 ans, tu devances le britannique à 5 secondes, c'est le plus beau moment de ta vie ?
Les 5 secondes, je ne les ai pas vues venir. J'ai claqué une bonne manche, j'étais dans mon jardin, j'avais à cœur de le montrer. C'était un chouette moment.
Depuis 1992, la France a remporté cinq des neufs titres en C1 masculin. Qu'est-ce que ça te fait de poursuivre cette série ?
Tout le monde me pose cette question sur l'héritage. Tony Estanguet (triple médaillé olympique) et Denis Gargaud (champion olympique 2016) ont grandement contribué à cela. Je suis ravi d'inscrire mon nom derrière tout ça mais j'ai aussi l'impression d'écrire ma propre histoire. Je me suis éclaté dans cette olympiade.
C'est le début d'une histoire pour toi ?
Je ne sais pas si c'est le début, ça a déjà bien commencé. Avant les Jeux, l'olympiade était déjà réussie car j'avais vraiment grimpé dans le classement mondial avec des médailles en Coupe du Monde. Il n'y a pas que les Jeux dans une carrière. Mais c'est sûr que cette médaille, c'est le graal.
On t'a vu explosé de joie sur la ligne d'arrivée, soutenu par un kop de 100 personnes rien que pour toi. Ce public a fait la différence ?
Le kop a fait le show ! Il y avait 12 000 personnes au bord qui ont tous donné de la voix, ça a participé à l'explosion de joie. Pendant la course, nos nerfs sont mis à rude épreuve. Réussir à produire ce qu'on fait le mieux dans ces moments, c'est à la fois dur et tellement plaisant.
Tu t'attendais à ce qu'ils soient aussi nombreux ?
Oui, je les avais vus venir car ils étaient déjà nombreux au test event l'an dernier à Vaires-sur-Marne. Ma mère avait aussi laissé traîner des bobs à la maison où il était inscrit « Do you know Tréméven ? » en référence à ma petite ville natale, près de Quimperlé. Je pense que c'est un beau bazar chez moi ! (rires)
Quel va être le programme de ces prochains jours, savourer ?
Aucune idée, je ne sais déjà pas ce que je fais dans la prochaine minute. J'espère pouvoir être au bord de l'eau pour encourager l'Équipe de France de canoë-kayak. Marjorie Delassus et Titouan Gastryck font leur entrée dans la compétition demain. J'ai envie de les pousser ! »