Auriane Mallo-Breton : « Je suis fière de ramener cette médaille pour l'équipe »
L'ambiance folle du Grand Palais n'aura pas suffi à Auriane Mallo-Breton pour grimper sur la plus haute marche du podium. A 30 ans, l'escrimeuse Française a glané la médaille d'argent, sa première médaille olympique, après sa défaite en finale contre la Hongkongaise Man Wai Vivian Kong.
Auriane, ça fait quoi de se réveiller vice-championne olympique ?
« J'avais mal partout ! (rires) Je ne réalise pas et pourtant je m'entraîne pour ça depuis tellement d'années. C'est un truc de ouf ! Je pensais m'endormir en deux secondes avec la fatigue mais j'ai revécu toute ma compétition cette nuit. J'ai reçu tellement de messages, même la pédiatre de mon fils m'a félicité ! J'ai hâte de pouvoir en profiter et de partager ma médaille avec mes proches.
Avez-vous dormi avec votre médaille ?
Non, elle est trop lourde ! Elle était sur la table de nuit.
Vous avez vécu une journée sublime hier et une défaite en finale. Qu'est-ce qui prédomine comme sentiment ?
Sur le moment, j'étais déçue car je perds ma finale et c'est le seul moment où je suis derrière elle [la hongkongaise Man Wai Vivian Kong]. Mais j'ai vite relativisé car ma compétition aurait pu s'arrêter au premier match. Si on m'avait dit hier matin que je serai vice-championne olympique, j'aurai signé tout de suite. Je suis super contente.
Que représente cette première médaille olympique ?
Je suis tellement fière de ramener cette médaille pour l'équipe. C'est une médaille individuelle mais j'ai besoin des autres pour être où j'en suis. Elle représente beaucoup de travail. C'est une médaille pour l'épée dame et les filles avec qui je suis depuis douze ans.
Comment avez-vous vécu l'ambiance dans ce Grand Palais, considéré comme l'un des plus beaux sites des Jeux olympiques ?
Le public était dingue. Plus la compétition avançait, plus je sentais le poids sur les épaules de mes adversaires. Alors que moi, je puisais toute la force qu'il m'envoyait. Les supporters m'ont soutenu du début à la fin, ils ont été incroyables ! Et puis, le Grand Palais est un endroit magique et magnifique.
Il y avait votre fils dans les tribunes, c'était aussi fort comme moment ?
Il a trois ans, je ne sais pas s'il s'en souviendra. Quand j'étais enceinte et que je suis revenue, la première étape c'était le Grand Palais et la deuxième étape c'était la médaille. C'est fait !
Je suis fière et j'espère qu'il le sera aussi quand il se rendra compte de ce qu'il s'est passé. Il aime bien les médailles, je suis sûre qu'il va la porter à la maison.
L'épreuve par équipe est dans deux jours. Vous visez une autre médaille ?
L'objectif est de gagner. On est capable de faire de grandes choses avec quatre fortes individualités. Toute l'équipe qui est derrière nous va nous pousser. On va tout donner pour aller chercher l'or !