Les As du volant au Club France
Ça plane pour nos parabadistes Faustine Noël, Lucas Mazur et Charles Noakes. Avec deux médailles d’or en simple et une de bronze en double, le para badminton fait encore mieux qu’à Tokyo. Nos champions et le reste du collectif ont été plus que bien reçus par le Club France.
La journée d’hier aura été historique pour nos parathlètes. Emmenés par le public de l’Arena Porte de la Chapelle, Faustine Noël, Lucas Mazur et Charles Noakes se sont sentis pousser des ailes. En double, Faustine Noël et Lucas Mazur ont ouvert le bal en catégorie SL3/SU5. Battue en demi, la paire française, argentée à Tokyo, a dut se remobiliser pour aller chercher la 3e place. Une petite finale très serrée contre le duo thaïlandais Siripong Teamarrom/Nipada Saensupa. Cette médaille a une saveur particulière pour Faustine Noël. “La qualification pour les Jeux a été très dure, on a eu des hauts et des bas. On a fait un gros travail ensemble pour ne pas les louper. Notre groupe était très difficile, on a réussi à s’en sortir et c’est notamment grâce au public. On n’a pas l’habitude d’en avoir, on s’est aidé de leur énergie, on les appelait pour qu’ils viennent ensemble avec nous chercher ces victoires. L’ambiance était magique.” Après être monté sur la boîte, Lucas Mazur a filé se reposer car une autre finale l’attendait, en simple cette fois.
Remake de Tokyo
Le champion d’Europe, du monde et champion paralympique en titre rencontrait en finale SL4 le numéro un mondial, Suhas Lalinakere Yathiraj. Du déjà vu pour les deux hommes qui s’étaient affrontés au même stade de la compétition à Tokyo. L’issue sera la même, Lucas Mazur expédie l’Indien en deux sets et conserve son titre. Sans doute toiuché dans son égo. “J’ai été numéro 1 mondial pendant 6 ans, repasser numéro 2 m’a piqué un peu et ça m’a donné encore plus envie d’aller chercher ce titre. Pour la petite anecdote, dans la chambre d’appel, ils viennent contrôler nos vêtements et ils s’avèrent qu’on avait les mêmes tenues avec mon adversaire et comme il est numéro 1, c’est moi qui ait dû changer de short donc ça m’a encore plus énervé. Tout ce cocktail d’envie, de frustration a fait que le match a été très rapidement expédié.” Avant d’ajouter. “Le souvenir que je garde de ces Jeux, c’est l’ambiance !” Et cette ambiance, le Français y a contribué dans le dernier match de la journée.
Puiser son énergie dans le public
Son compatriote Charles Noakes était en finale SH6 contre le Britannique Krysten Coombs. Peu habitué à avoir autant de monde pour l’encourager, et pour une première finale paralympique, le Tricolore a eu du mal à se libérer. Mal embarqué dans le premier set, il finit par reprendre le dessus pour ensuite assister à un mano à mano stressant. Mais encore une fois, les supporters ont joué une part importante dans cette victoire. “Ils transmettent une énergie très positive, un peu comme un médicament, il faut trouver une ressource pour se galvaniser, là c’était eux. Le public était en feu, chantait mon prénom, inventait des chansons pour moi, c’était mémorable !” Il faudra encore un peu de temps à Charles Noakes pour prendre conscience de l’exploit réalisé, lui qui gagne son premier tournoi en simple et par n’importe lequel, un tournoi paralympique s’il vous plaît !